L’Ayurvéda

Ayurvéda veut dire : Ayus : Vie ; Veda : Connaissance.

L’Ayurveda est la connaissance de la vie, de sa vie, de son essence.

Les sages qui avaient recours à la médecine Ayurvédique voyaient la santé et la maladie comme faisant parties d’un grand tout interactif, reliant tous les aspects de la vie, corps, pensée, comportement et esprit. Tous les aspects devaient être traités conjointement.

Comme est l’atome, tel est l’univers.
Comme est le corps physique, tel est le corps cosmique.
Comme est la pensée humaine, telle est la pensée cosmique.
Comme est le microcosme, tel est le macrocosme.

Pour les fondateurs de l’Ayurvéda, l’objectif premier de l’humanité est de reconnaître l’unité inhérente de tout ce qui est. L’homme qui sait et sent qu’il est en lien avec la vie universelle possède une âme intègre parce qu’il ne s’isole pas de la source de ses énergies, ne se coupe pas de l’autre lui-même, se perçoit comme étant un avec la nature.

Au sein de chaque chose sont contenues toutes choses.

Il n’existe rien dans l’existence qui n’ait de sentiment, rien de profane ou de non-spirituel, rien qui n’ait une valeur unique dans le cosmos. Tout ce qui est vivant est conscient.

Ce n’est que lorsque nous percevons toute chose comme faisant partie de l’humanité que nous parvenons à vivre une existence véritablement humaine.

La terre, comme un gigantesque récepteur ou une station de radio, inhale et exhale les forces stellaires et cosmiques dont l’essence absorbée grandit et se développe sous forme de vie. Ces forces ne sont pas toutes matérielles mais incluent des énergies subtiles de nature occulte ou spirituelle.

Les plantes nous apportent l’amour, le pouvoir nutritif du soleil, qui est la même énergie que celle de toutes les étoiles, de toute forme de lumière.

La création est lumière.

Dans les Védas, les anciens écrits des Indes, le grand dieu Agni, le principe même du feu, le divin Visionnaire-Volontaire, construit les mondes et produit, à partir de toute la création, une série de transformations de soi.

Les plantes existent pour transmuter la lumière en vie. Les êtres humains existent pour transmuter la vie en conscience par la perception.

Tout l’univers est une métamorphose de la lumière.

Dans le monde extérieur, un soleil central est la source de la lumière et de la vie. Dans le monde intérieur, un soleil central est aussi source de vie. Ce soleil intérieur est notre vrai Soi, ce que les anciens appelaient Purusha ou Atman. Notre système nerveux nous amène à communier avec notre soleil intérieur.

Établir le lien approprié entre la plante extérieure et la plante intérieure complète le circuit de la lumière et de la vie et établit le libre mouvement de la conscience par laquelle la pensée est libérée : unir le soleil avec le soleil, fondre l’extérieur avec l’intérieur, créant un festival vivant des délices.

La perception directe ou méditation, est la science du yoga. Le yoga permet à l’essence, à la chose en-soi, de se révéler. Lorsque ceci se produit, une révélation complète du potentiel matériel et spirituel se produit.

Dans les Vedas (anciens enseignements), il est dit qu’il existe une Vérité ou une réalité fondamentale, un état de pure conscience qui va au-delà des mots et des pensées, à travers lequel il y a la paix, la compassion et la libération. Le but ultime de la vie est d’atteindre cet état de bonheur et d’ " éveil ".

Tous, sur la Terre, nous souffrons et sommes insatisfaits à cause de notre attitude centrée sur nous-mêmes. Cette attitude crée un mouvement qui nous lie au processus de réincarnation ou de transmigration dans lequel nous répétons l’insatisfaction.

Pour en finir avec ce processus, il est nécessaire d’aller au-delà de l’ego et au-delà de la raison. Ceci demande de faire taire toutes les peurs, les désirs et les colères, ainsi que toutes les émotions qui déséquilibrent l’esprit.

Il est nécessaire, pour atteindre l’ " éveil ", d’acquérir certaines valeurs comme faire le bien, l’humilité et la non-violence. La pratique de la méditation est fortement conseillée puisqu’elle est un outil précieux pour libérer le mental. Ceci ne devrait pas être un but personnel mais part de la libération de tous les êtres vivants.

Un déséquilibre des Doshas dans le corps contribut au déséquilibre de l’esprit. Ainsi, équilibrer les Doshas peuvent contribuer au processus de libération.

La maladie n’est pas le fruit du hasard mais le résultat d’une série de déséquilibres.

L’Ayurvéda définit toute souffrance comme maladie.

On ne peut pas être sain si on n’a pas un corps sain, des pensées et des émotions saines. La santé spirituelle dépend de la capacité de vivre en harmonie avec le monde extérieur qui nous entoure. La santé mentale, pour sa part, est la capacité de vivre en harmonie avec soi-même.

Le système de base utilisé par l’Ayurveda approche la vie et la maladie à partir de trois points de vue : Physique, psychologique et spirituel.

On présente l’origine de la vie comme émanant de deux grands principes fondamentaux unis en un seul.

Purusha : l’Esprit primordial, le principe de la Pure Conscience, l’Esprit, l’Essence, l’Individualité ;

Prakriti : la Grande Nature, le principe de Créativité, la Matière, la force exécutante, Shiva-Shakti, le pouvoir de Réalisation, l’énergie physique primordiale.

L’union de ces deux grands principes donne naissance à Mahat, l’Intelligence-Conscience Cosmique, La Sagesse intérieure, qui contient toutes les lois naturelles.

De ces principes créateurs émergent les trois Gunas, les trois attributs primaires.

Sattva : Lumière, perception, intelligence et harmonie. C’est la qualité essentielle de la pensée. Les individus dominés par Sattva sont épris de vérité et d’honnêteté. Ils sont humbles et préoccupés par le bien de tous.

Rajas : Énergie, activité, émotion, turbulence. Les individus dominés par Rajas sont avides de pouvoir et de prestige, d’autorité et de contrôle.

Tamas : Inertie, obscurité, monotonie, manque d’éclat, résistance. Les individus dominés par Tamas sont prisonniers de leurs peurs, manifestant servilité, ignorance et des forces latentes de dégradation.

De Sattva naissent l’Éther (si subtil qu’on y pense rarement, associé à l’espace) et l’Air (qualités impalpables, léger, clair, sec, avec le pouvoir de se disperser).

De Rajas, naissent le Feu (transformation, changement, mutation, sécheresse, chaleur, mouvement ascendant) et l’Eau (liquide, froide, coule vers le bas, prend la forme de ce qui l’accueille).

De Tamas naît la Terre (solide, lourde, dure, ayant un léger mouvement vers le bas).

Ce sont là les cinq éléments et ils sont reliés aux cinq états de la matière : l’éthérique, le gazeux, le radiant, le liquide et le solide.

Les éléments sont également reliés aux sens et aux organes sensoriels et aux fonctions qui en découlent :

Éther : ouie, son, oreilles, cordes vocales, parler.
Air : toucher, peau, mains, saisir.
Feu : vue, yeux, pieds, bouger.
Eau : goût, langue, organes génitaux, procréer.
Terre : odeur, nez, anus, excréter.

L’éther est infiniment petit.
L’air est léger, mobile, rugueux.
Le feu est chaud, léger, tranchant, liquide.
L’eau est froide, liquide, tendre, douce.
La terre est lourde, solide, stable.

Tout ce qui existe est fait d’une combinaison des cinq éléments manifestant différents aspects et diverses intensités de leurs qualités propres.

Le système de guérison de l’Ayurvéda décrit les cinq éléments comme composant trois grands types d’énergie vitale appelées Doshas. Ces Doshas gèrent les trois types de constitutions physiques des humains et de tout ce qui vit.

Les trois Doshas sont :

Vata (prédominance air mais issu d’air et éther), Pitta (prédominance feu mais issu de feu et eau) et Kapha (prédominance eau mais issu de terre et eau).

Chaque individu est constitué des trois Doshas mais en proportion différente. Lorsqu’on dit d’une personne qu’elle est de constitution Pitta, nous assumons que son Dosha Pitta est dominant sur les deux autres. Une personne peut également être bidoshique, c’est-à-dire avoir deux Doshas d’égale valeur, comme par exemple Vata-Kapha.

Les Doshas nous caractérisent comme une empreinte personnelle.

Tout le système de soins Ayurvédique est basé sur ces trois Doshas.

Tout déséquilibre des Doshas appelle un traitement approprié. Il faut donc d’abord connaître ses Doshas.

Lorsque les Doshas sont en équilibre, c’est-à-dire l’équilibre spécifique à la personne, il n’y a pas de symptômes de maladie, la personne est en parfaite harmonie avec la nature.

Lorsqu’il y a un ou plusieurs Doshas en déséquilibre, les qualités des Doshas sont :

Vata est sec (aride, cassant, raide, rauque, desséché, flétri, ridé), froid (amer, glacial, frais, gelé, givré), léger (mince, duveteux, fragile, précaire, fin, maigrichon), mobile (animé, actif, fluide, changeant, vif, mouvant, rapide, itinérant, courant), subtil (discret, imperceptible, sensible, voilé, mesuré, caché), dur, rude, erratique, agité, capricieux, inconstant, irrégulier, spasmodique, déséquilibré.

Vata gouverne le mouvement.

Pitta est chaud, léger, fluide, subtil, huileux, tranchant, acéré, malodorant, doux, clair.

Pitta gouverne la chaleur, la température, le métabolisme, les réactions chimiques.

Kapha est froid, lourd, huileux, visqueux, lent, monotone, statique, souple, dense, nuageux.

Kapha maintient la substance, le poids et la cohérence dans le corps.

Il arrive qu’une seule maladie ait des origines différentes selon les Doshas affectés.

L’asthme par exemple. Lorsque Kapha est en déséquilibre, c’est qu’il y a trop d’eau dans les poumons. Lorsque Vata est en déséquilibre, il y a hypersensibilité nerveuse des poumons. Lorsque Pitta est en déséquilibre, il y a accumulation de chaleur humide dans les poumons.

D’Autre part, plusieurs symptômes peuvent être le fruit du dérangement d’un seul Dosha. Une ligne de traitement simple, visant à pacifier Vata, peut alors corriger tous les symptômes sans avoir à s’occuper de chaque problème séparément.

Mise en situation

Nous avons une individualité émotionnelle aussi bien qu’intellectuelle. Si nous voulons vivre confortablement, sans trop de stress, nous devons respecter notre unicité sur tous les plans, ne pas nous comparer aux autres, et trouver nos réponses au cœur de notre propre nature.

Voici une situation fictive qui aide à comprendre les différentes réactions.

Une personne se trouve en voiture, sur le pont Jacques Cartier et devant, il y a un accident entre une voiture et un camion. Toutes les voies sont bloquées, le trafic est pare-chocs à pare-chocs et les voitures n’avancent pas depuis trois quart d’heure. Les personnes peuvent réagir différemment à cette situation. Une personne peut devenir très anxieuse et penser à tout ce qu’elle ferait si elle n’était pas prise dans le trafic, elle peut s’énerver à la pensée que ses enfants ou quelqu’un est en danger et commence à fabuler des scénarios dans sa tête qui sont tous plus dangereux les uns que les autres. Une autre personne pourrait avoir une autre réaction de type plus colérique, elle pourrait klaxonner sans arrêt, injurier les autres automobilistes et accuser la terre entière de son malheur. Une troisième personne pourrait tout autrement concéder qu’il n’y a rien à faire et en profiterait pour écouter une cassette de sa musique préférée ou encore manger une collation et remercier le ciel de cet instant de répit dans sa journée.

C’est une question de Dosha.

 

Les personnes qui ont une dominante Vata

Elles sont très grandes ou très petites, leurs traits sont angulaires, de structure fine, légère, de caractère imaginatif, créatif et spontané. Elles sont souples, agissent vite. Leur digestion et leur appétit sont instables et irréguliers. Elles ont le sommeil léger et souvent interrompu. Elles sont très enthousiastes, vives, et même fort excitables. Leurs humeurs sont changeantes. Elles comprennent vite des explications ou des informations nouvelles, mais elles oublient aussi rapidement. Lorsqu’un stress leur est présenté, elles s’en font terriblement, vivant de grands états d’anxiété. Et alors, elles ont tendance à mal digérer et à devenir constipées. Leur énergie aussi bien physique que mentale leur arrive par coup. Elles vont souvent au-delà de leurs limites et se fatiguent vite lorsqu’elles dépassent les bornes.

Ce sont celles qui disent :

" Je peux manger n’importe quoi et je n’engraisse pas ".

Elles peuvent avoir faim à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Elles n’ont pas beaucoup de gras sous la peau. Les tendons et les os sont proches de la surface.

Elles bougent beaucoup. Elles sont facilement excitables et impressionnables. Elles adorent l’imprévu, l’aventure, le changement continuel. Elles se couchent à toutes sortes d’heures. Leurs habitudes sont irrégulières. Elles sautent des repas. Leurs éclats émotifs sont flamboyants, mais ne durent pas. Elles marchent vite d’un point à un autre.

Les personnes qui ont une dominante Pitta

Elles sont de type mésomorphique et d’ossature moyenne. Elles ont plus de force et d’endurance que les types Vata. Ce sont des personnes très entreprenantes. Elles aiment les défis. Elles sont intellectuelles, confiantes, joyeuses. Elles ont de grosses faims et de grosses soifs. Elles deviennent stressées si elles ont faim, ne pouvant pas attendre. Leur estomac proteste. Elles ont une tendance à la colère et à l’irritabilité, en périodes plus difficiles ou stressantes. Elles ont tendances aux taches de rousseur et il leur arrive d’avoir de l’acné. Elles ont une aversion réelle pour les grandes chaleurs. Leur langage est très précis et bien articulé : ce sont de beaux parleurs. Elles vivent sous la gérance de leur montre et n’aiment pas perdre leur temps. Elles s’éveillent parfois la nuit en ayant chaud et soif. Elles prennent contrôle des situations ou du moins pensent qu’elles devraient pouvoir le faire. Elles apprennent par expérience que les autres les trouvent trop exigeantes, parfois sarcastiques ou critiques. Quand elles se déplacent d’un point à un autre, leur démarche est très déterminée.

Les personnes qui ont une dominance Kapha

Elles sont endomorphiques.

Elles diront :

" tout ce que j’ai à faire pour prendre du poids, c’est de regarder la nourriture "

Elles ont une difficulté réelle à perdre du poids.

Leur structure est solide, puissante. Elles ont beaucoup de force physique et d’endurance. Elles sont calmes, courageuses, aimantes, savent pardonner et ont beaucoup de compassion. Leur énergie est régulière et stable. Elles sont lentes et gracieuses en action, leur démarche est souple. Elles ont une force tranquille et sereine. Elles savent se relaxer. Elles se choquent rarement et ça leur en prend beaucoup pour en arriver là. Elles s’attachent aux êtres et aux choses. Elles retiennent les fluides, les gras, les relations, même celles qui ne marchent plus. Elles prennent leur temps pour bien comprendre de nouvelles informations mais, ayant une très bonne mémoire, elles s’en souviennent longtemps. Elles dorment profondément et assez longtemps. Elles ont une tendance à l’obésité. Leur digestion et leur métabolisme sont lents. Elles ont un appétit modéré. Elles sont très affectueuses, tolérantes, mais, en situations de stress, elles peuvent devenir possessives et complaisantes. Elles prennent leur temps avant de prendre des décisions. Elles savent être heureuses avec les choses comme elles sont. Elles ne cherchent pas trop à changer les choses. Elles respectent les sentiments des autres. Elles cherchent le réconfort des autres et en procurent aussi.

 

Il faut bien comprendre que lorsque l’on recherche l’équilibre, il ne s’agit pas de l’équilibre des trois Doshas où la volonté que les trois Doshas se trouve égaux.

L’équilibre adéquat est unique à chaque personne. Retrouver l’équilibre veut donc dire, retrouver la combinaison des Doshas lorsqu’ils sont en équilibre, lorsque l’état de santé est parfait.

Il n’y a pas un Dosha ou une combinaison de Doshas qui soit meilleure qu’une autre, ni pire. Ce qui importe, c’est de se situer, de connaître les tendances qu’on a, aussi bien en temps normal qu’en situation de stress. Cette connaissance juste amène inévitablement une meilleure maîtrise de notre nature personnelle.

En principe, tout inconfort indique un déséquilibre : douleur physique, émotions exacerbées, dilemme mental ou moral. Si on se sent joyeux, on a des molécules heureuses, des pensées heureuses, des émotions heureuses.

Ce qui déséquilibre Vata :

Le stress
Les changements de saison
Les aliments froids, secs ou crus
Sauter des repas
La peur et le stress mental
Trop d’énergie au mental, une pensée qui court tout le temps
L’alimentation peut facilement être cause de malaise
La personne dort mal ou trop tard
Les voyages (décalage horaire et changement de climat et d’altitude)
Dépression
Rhumes plus fréquents que chez les autres Doshas.

Émotionnellement, un déséquilibre Vata aura pour symptômes :

Insomnie, fatigue, incapacité de se relaxer, agitation, perte d’appétit, réactions impulsives.

Sur le plan physique, quand Vata se déstabilise, l’état de mouvement est dérangé. Voici ce qui peut apparaître :

Constipation, gaz, intestin irrité, peau sèche et rugueuse, peu d’énergie, haute pression, maux de dos, douleurs menstruelles de même que dysménorrhée et syndrome prémenstruel, intolérance au froid, au vent, douleur dans les joints et arthrite, perte de poids, douleurs aiguës n’importe où, spasmes musculaires n’importe où.

Ce qui déséquilibre Pitta :

Réaction de colère refoulée
Frustration
Ressentiment
Demandes excessives de soi-même
Pression constante
Échéanciers trop serrés et difficulté à vivre avec
Intolérance face aux pertes de temps

Ce qui rend pire son état :

Consommation d’aliments chauds et épicés, frits, huileux et très salés, trop d’aliments fermentés : fromage, vinaigre, crème sûre, alcool, températures chaudes et humides, fatigue, coup de soleil.

Lorsque Pitta s’exacerbe

On observe : colère, hostilité, autocritique, irritabilité, impatience, crise de caractère, argumentation, tyrannie, critique des autres, intolérance des délais.

En déséquilibre, Pitta réagit physiquement par :

Inflammation de la peau, abcès, furoncles, acné, faim et soif excessives, mauvaise haleine, chaleurs, brûlements d’estomac, hyperacidité gastrique, odeur corporelle, brûlements du rectum et hémorroïdes.

Lorsque Kapha se déséquilibre

On voit apparaître :

Diabète, allergies et obésité, souvent héréditaires
Dépression à la suite de prise de poids
Retrait, se sent rejeté, insécurité
Accorde trop d’importance aux choses matérielles
Tendance à accumuler, entreposer, retenir
Dépendance ou surprotection dans les relations
Inertie mentale
Lourdeur
Manque de réactivité
Stupeur
Remettre tout à plus tard
Incapacité d’accepter le changement
Avidité
Ralentissement des mouvements.

Physiquement, les conséquences peuvent être :

Intolérance au froid et à l’humidité, congestion nasale, rétention d’eau, œdème, pâleur excessive de la peau, douleurs des articulations, hausse de cholestérol, rhumes fréquents, lourdeur des membres, allergies, asthme, kystes.

Kapha peut être déséquilibré par :

Diète contenant trop de sucre, sel, gras, aliments frits, lait, crème glacée, se coucher tard plus que quelques jours de suite, température froide et humide, neige, printemps et hiver.

Les saisons jouent donc un rôle crucial dans l’équilibre des Doshas. On remarquera que l’automne et le début de l’hiver augmentent Vata, l’hiver augmente Kapha et la fin du printemps et l’été augmente Pitta.

Le bord de la mer augmente Kapha ainsi que les climats plus froids et humides. L’altitude, les faibles précipitations, beaucoup de vent augmentent Vata et le soleil augmente Pitta.

Doshas et les saisons

Vata réfère à l’automne avancé, lorsqu’il fait froid, qu’il fait sec et que l’énergie diminue.

Pitta réfère au cœur de l’été, lorsque la chaleur est à son maximum.

Kapha réfère au début du printemps lorsque l’eau provenant de la fonte des neiges prédomine.

 

Principes alimentaires de base

On recommande de manger

40 à 60% de céréales
11 à 20% de protéines
30 à 50% de légumes et de fruits. Une bonne moyenne serait 10% de fruits, qui ne seront pas mangés avec les autres aliments.

Mais

Kapha a besoin d’au moins 40% de légumes
Vata a besoin de plus de céréales que de légumes
Vata doit boire plus que Kapha

L’Ayurvéda ne recommande pas la consommation de viande de façon régulière.

 

Les stades de la vie

Tout dans l’environnement peut être caractérisé de Vata, de Kapha ou de Pitta. Par exemple, les saisons, une fleur, un repas… Les stades de la vie sont aussi caractérisés par les Doshas :

Kapha marque l’enfance, de la conception à la puberté (environ 15 ans). C’est une phase de la vie où l’élément " eau " est dominant. La croissance, les tissus grandissent et la prise de poids est importante. C’est l’expansion et la densification à son maximum. Émotionnellement, nous sommes dépendants, réceptifs et nous avons besoin de protection, d’enseignement et de guidance.

Pitta marque le stade du milieu de la vie, à partir de la puberté jusqu’à la ménopause (environ 15 à 50 ans). La croissance ralentit, et s’arrête. C’est la phase active de la vie, celle où l’action est faite en fonction d’un but. Durant cette phase, il peut y avoir de l’agressivité, de l’ambition surtout durant la fin de l’adolescence. Ce sont des caractéristiques de Pitta. Les aliments sont également Pitta, les épices, l’alcool ou la viande rouge. Les désordres d’ordre Pitta apparaissent : acné, troubles cardiaques…

Vata marque la phase suivant les 50 ans, surtout après les 65. C’est le ralentissement du mouvement, les liquides vitaux s’assèchent, la vigueur est moins forte, les cheveux et les dents tombent, les sens de la vue et de l’ouïe graduellement diminuent et la mémoire s’estompe. Cette période marque le temps où la force vitale doit retourner à la nature astrale puisque sa connexion avec l’aspect physique est artificielle et temporaire. Cette période sert donc à cultiver la sagesse et le détachement.

 

 

Sièges des Doshas

Le siège de Vata est le colon, celui de Pitta est le petit intestin et celui de Kapha est l’estomac.

Huiles essentielles et Doshas

Vata

Les huiles réchauffantes et apaisantes sont les meilleures pour Vata. Il ne faut pas, toutefois, qu’elles soient trop stimulantes.

Normalement, les huiles épicées comme le musc ou la cannelle peuvent être équilibrées avec des huiles douces et calmantes comme le bois de santal ou la rose. Les préférées sont le bois de santal, le bois d’aloes, le lotus, le frankincense, la cannelle, la basilique et le camphre.

Pitta

Les huiles rafraîchissantes sont les meilleures pour Pitta. On privilégie le bois de santal, la rose, le vétivers, la citronnelle, le lotus, la lavande, le safran, le gardénia, l’iris et le chèvrefeuille.

Kapha

Pour Kapha, mieux vaut utiliser les huiles épicées comme le camphre, la cannelle, le heena, les clous de girofle, le musc, la sauge, le thym, le cèdre, le frankincense et la myrrhe. Il est préférable de ne pas utiliser les odeurs sucrées comme la rose, le jasmin et le bois de santal.

 

Doshas et couleurs

Jaune et orangé et les couleurs chaudes augmentent Pitta
Jaune pâle aide les tendances dépressives de Vata
Tons très forts et sombres doivent être évités par Pitta
Rouge stimule trop Pitta, peut réchauffer Vata et stimule Kapha
Rose rend Kapha plus léthargique
Bleu-violet et les couleurs qui refroidissent aident Pitta
Blanc est à éviter pour Kapha.
Toutes les couleurs pastel pacifient Kapha
Verts et bleus foncés stimulent Kapha
Doré réchauffe Vata et Kapha
Argent est bon pour Pitta.

Donc pour Vata :

Éviter les couleurs sombres, noires, brunes et bleues
Éviter les couleurs vives
Choisir des pastels, des couleurs chaudes et calmantes comme une combinaison de couleur doré, rouge, orange et jaune avec des blancs, du vert ou du bleu pâle.

Pour Pitta :

Éliminer le rouge et le noir et les autres couleurs chaudes comme l’orange et le jaune.
Utiliser des couleurs fraîches et douces, pâles surtout le bleu, le blanc et le vert. De plus, Pitta devrait éviter de porter de vêtements portant de motifs angulaires, il vaut mieux des formes rondes ou adoucies.

Pour Kapha :

Les meilleures couleurs pour Kapha seront chaudes et stimulantes comme le rouge, l’orange, le jaune et le doré. Ils devraient éviter trop de blanc ou les couleurs pâles comme le vert et le bleu mais peuvent les porter si elles sont foncées. Le rose devrait être évité. Les motifs angulaires et pyramidaux sont conseillés pour Kapha , mais les motifs ronds ou carrés sont à éviter.

 

Ayurveda et pierres précieuses

Dans le système Ayurvédique, certaines pierres précieuses ou semi-précieuses sont utilisées pour traiter les désordres d’aspect physique, mental et spirituel. L’action des pierres a certes une action sur le corps physique, mais leur action réside surtout en la force vitale.

Le rubis est utilisé pour renforcir le cœur, améliorer le système digestif, aider la circulation sanguine et augmenter l’énergie. Il fortifie la volonté, encourage l’indépendance. Il est habituellement monté dans un bijou d’or et porté dans l’annulaire de la main droite.

La perle est tout indiquée pour promouvoir les liquides corporels, pour nourrir les tissus et les nerfs. Elle renforcie le système reproducteur féminin, augmente la fertilité et calme les émotions. Elle est habituellement montée dans l’argent et portée sur l’annulaire de la main gauche.

Le corail rouge fortifie le sang et le système reproducteur. Il augmente l’énergie et calme les émotions. Il est aphrodisiaque surtout pour les hommes. Il aide à la fabrication de la peau et des muscles, donne du courage et augmente la capacité de travailler. Habituellement monté dans de l’argent, il est porté sur l’annulaire ou l’index.

L’émeraude calme l’agitation mentale, régularise le système nerveux, aide lors de douleurs liées au système nerveux et améliore l’intelligence. Elle est conseillée dans les cas de cancer et autres maladies dégénératives. Pour Vata et Kapha, elle est montée dans l’or et pour Pitta, dans l’argent. Elle est portée sur le majeur ou l’auriculaire…

Le saphir jaune donne énergie et vitalité. C’est la meilleure pierre pour promouvoir la santé. Il régularise le système hormonal et est conseillé pour les diabétiques. Habituellement monté dans l’or, il est porté sur l’index.

Le diamant est composé des cinq éléments. Il fortifie les reins et le système reproducteur. Il donne beauté, force et charme et augmente les habilitées créatives. Il protège contre les maladies graves. Il est habituellement monté dans l’or blanc et porté sur le majeur ou l’auriculaire.

Le saphir bleu est un antibiotique naturel. Il empêche l’infection et élimine les mauvaises énergies. C’est un antitumeur et aide à garder un poids idéal, il fortifie les os et aide à calmer les nerfs et les émotions. Pour Vata et Kapha, il est monté dans l’or et pour Pitta, dans l’argent. Il est porté sur le majeur.

Le quartz clair a une action similaire à celle du diamant mais a des effets plus faible.

 

 

Mantras et Doshas

Les mantras pour Vata devraient être chauds, doux et calmants. Les personnes de type Vata ne devraient pas chanter à voix haute les mantras puisque cela aura pour effet de diminuer leur énergie. Ils devraient plutôt chanter silencieusement. Trop de OM n’est pas nécessairement bon pour Vata puisque ce mantra tend à augmenter l’espace dans le mental et risque de rendre Vata en excès. RAM est le meilleur mantra pour eux puisqu’il est réchauffant, calmant et protecteur. HUM est également bon pour faire disparaître la peur et l’anxiété.

Pour Pitta, les mantras devront être rafraîchissants et calmants. OM est à ce titre, excellent, ainsi que AIM, SHRIM et SHAM.

Pour Kapha, les mantras pourront être chantés à voix haute. Pour eux, les mantras devront être réchauffants, stimulants et actifs. HUM est excellent, OM et AIM sont d’autres bon choix.

 

Méditation

Idéalement, une pièce est réservée à la méditation avec un petit autel contenant des images spéciales ou un livre. La pièce sera bien ventilée. Un bureau ou une pièce d’étude peut être utilisé, mais il est préférable de ne pas méditer dans la même pièce où l’on dort, ou encore dans un sous-sol.

Pour méditer, il est bon de faire face à l’Est ou au Nord. On peut également vaporiser un peu d’eau sur son coussin de méditation et de répéter un mantra ou chanter.

On peut également procéder à quelques courts rituels avant de méditer, comme l’offrande d’huile odorante pour la Terre, avoir de l’eau sur l’autel pour représenter l’élément " eau ", une lampe ou une chandelle allumée pour l’élément " feu ", de l’encens pour l’élément " air " et une fleur pour l’élément " éther ". On peut offrir ces quelques objets à qui on veut : une déité, une photo, une statue, Dieu, etc. Les rituels aident à faire le vide d’idées et préparent pour la méditation.

On peut aussi utiliser le Mala, le collier de méditation. Le meilleur temps pour méditer est le matin, à l’aube. Le lever et le coucher du soleil procurent une énergie maximale. La méditation devrait se faire quotidiennement, tout comme se nourrir ou dormir. Par contre, certaines journées sont plus favorables à la méditation. Le jeudi est la meilleure journée, suivie du mercredi, du lundi et du vendredi. Le matin, il est préférable de se lever, d’aller à la salle de bain, de prendre un bain ou une douche avant de méditer. S’il y a sensation de sommeil, on peut prendre une marche à l’extérieur ou faire quelques exercices, comme la salutation au soleil, avant de méditer. Il est fort important de ne jamais méditer après un repas.

La méditation peut être la somme de dix minutes de Pranayama (respiration alternée), dix minutes de mantra et dix minutes de méditation silencieuse. Elle devrait être pratiquée deux fois par jour si possible, une fois le matin, l’autre le soir. Il est préférable de méditer plus souvent et moins longtemps que longtemps sur une base irrégulière. Par contre, des retraites de méditations sont toujours bienvenues, une ou deux fois dans l’année.

 

Namasté !

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